Première partie de notre dossier sur les bonnes pratiques pour traduire son site web dans laquelle nous détaillons le choix du CMS et du système de domaines et sous-domaines.
Les entreprises disposant d’un site web ont entre les mains un canal de communication et de vente efficace si elles prennent le temps de l’optimiser. Cette optimisation est nécessaire car la concurrence est aujourd’hui mondiale et une boutique en ligne au Royaume-Uni sera ainsi en concurrence avec d’autres sites e-commerce aux États-Unis ou au Canada.
Le référencent international est tout aussi important que le référencement local pour les entreprises en ligne, nous allons donc vous détailler les bonnes pratiques à respecter pour proposer un site dans plusieurs langues tout en optimisant votre SEO.
Quand et comment traduire un site web ?
Avant de vouloir vous lancer dans la création d’un site multilingue, nous vous conseillons de finaliser la première version dans votre langue d’origine ou en anglais et d’optimiser son référencement. Il ne sert à rien de vouloir tout gérer en même temps : à l’instar des pratiques marketing, les entreprises qui se concentrent sur une niche obtiennent statistiquement de meilleurs résultats que celles qui essaient de tout faire.
Une fois votre site fonctionnel et optimisé dans une langue, vous pouvez passer à l’étape suivante et traduire votre site web dans une deuxième ou une troisième langue. Vous pourrez vous appuyer sur une structure de pages, d’articles et de contenus multimédia déjà en place. Le meilleur moment pour lancer votre site multilingue est généralement lorsque vous avez déjà un site réussi en anglais et que vous disposez d’une architecture et d’une arborescence efficaces. Nous vous conseillons toujours de faire appel à un traducteur professionnel pour proposer du contenu de qualité.
Pour bien traduire son site web, il faut :
- Choisir le bon CMS et la bonne structure de site web
- Déterminer les mots-clés qui ont un volume de recherche élevé et une faible concurrence organique dans la nouvelle langue de destination, puis les intégrer à votre contenu.
- Proposer du contenu intéressant pour votre public cible et l’encourager à partager vos articles sur les réseaux sociaux pour augmenter le nombre de visites.
- Augmentez le nombre de visites vers votre site web grâce à des Ads dans la langue de destination sur les réseaux sociaux et moteurs de recherche.
Quel CMS choisir pour un site multilingue ?
Un site multilingue est plus facile à gérer si vous passez par un CMS (système de gestion de contenu). Parmi les systèmes de CMS populaires qui gèrent le multilingue, on peut citer :
- Drupal
- WordPress
- Joomla
- Magento
- Prestashop
Les CMS open source les plus populaires comme WordPress, Drupal et Magento offrent des options avancées pour créer des sites avec une structure solide de référencement multilingue et une base de données partagée.
Disposer d’une base de données partagée est très avantageux sur le long terme car vous pouvez configurer un site avec des domaines, sous-domaines ou sous-dossiers distincts qui utilisent tous la même base de données. Cela signifie que la mise à jour d’un aspect du site – qu’il s’agisse du design, de l’ajout ou de la suppression d’un produit, de la mise à jour des prix, etc. – s’appliquera à l’ensemble des versions dans lesquelles votre site est disponible. De façon concrète, cela vous évitera par exemple de laisser sur une version de votre site un produit que vous avez cessé de vendre.
Une base de données partagée vous permet aussi de lier une page dans une langue à son homologue dans les autres langues, une pratique recommandé pour améliorer le référencement d’un site multilingue.
Faut-il changer de CMS pour passer à du multilingue ?
Si vous disposez déjà d’un site web existant fonctionnant avec un CMS multilingue, vous n’avez pas à concevoir un nouveau site mais seulement à configurer votre système de gestion de contenu pour le rendre multilingue.
En revanche, si votre site est construit sur CMS que vous appréciez mais qui n’a pas d’option multilingue, vous pouvez :
- Recréer le site dans un CMS multilingue qui replacera votre site actuel
- Copier l’intégralité du code sur un nouveau site, puis traduire le tout.
- Créez un nouveau site en langue étrangère en utilisant un autre CMS et conserver votre site actuel dans la langue initiale
Si votre site est déjà créé à partir d’un de ces CMS et que son fonctionnement vous satisfait, nous vous conseillons de conserver votre système de gestion de contenu et de traduire vos contenus dans la ou les langues de destination.
Domaines, sous-dossiers ou sous-domaines distincts ?
Ce choix dépend de la construction de votre site, des contenus que souhaitez mettre à disposition des internautes. Même les plus grandes entreprises ont opté pour des approches différentes.
Domaines séparés
- google.co.uk
- google.fr
- google.de
Sous-dossiers
- www.apple.com/ca/
- www.apple.com/fr/
- www.apple.com/de/
Sous-domaines séparés
- fr-gb.facebook.com
- fr-fr.facebook.com
- de-de.facebook.com
Pages séparées / extensions URL
- youtube.com
- youtube.com/?hl=fr&gl=FR
- youtube.com/?gl=DE&hl=de
Si vous avez un nom de domaine qui contient des mots-clés fors dans la langue d’origine, mieux vaut le conserver et tenter de trouver un nom de domaine traduit dans chaque langue.
Si vous avez déjà une marque forte et que votre site utilise un nom de domaine international (.com, .net ou .org) plutôt qu’un domaine spécifique à un pays (.fr, .uk ou .ca), toutes les stratégies présentées ci-dessus sont valables.
En revanche, certaines mauvaises pratiques peuvent réellement nuire au référencement et sont donc à proscrire.
- Mettre toutes les langues sur la même page : Google ne peut indexer une page qu’une seule fois et chaque page ne peut avoir qu’un méta titre et une méta description.
- Utiliser des cookies pour contrôler la langue tout en conservant des URL identiques dans chaque langue : Google ne suit pas les cookies et n’indexera donc qu’une seule langue de votre site en ignorera les autres.
- Utiliser un hashtag dans l’URL pour contrôler la langue : le hashtag (#) permet de faire naviguer les visiteurs vers une partie spécifique d’une page web grâce au système d’ancre et va donc recréer le même problème qu’avec les cookies.
Traduire son site web et ajouter les balises Hreflang
Les Hreflang Tags communiquent une information précieuse à Google : la langue dans laquelle une page est écrite et surtout le pays de destination (une page en anglais peut être pour les États-Unis mais aussi pour le Royaume-Uni ou l’Inde).
Ces balises peuvent être insérées dans le header de la page d’origine ou soumises via un sitemap.
Faut-il opter pour un hébergeur international ?
Pour déterminer l’emplacement d’une entrepris, Google utilise de nombreux facteurs comme l’extension du domaine, la langue dans laquelle sont écrits les contenus du site, les adresses ou les villes figurant dans le pied de page ou la page contact, les métatags Hreflang, les informations whois, etc. L’hébergement d’un site web dans le même pays que le public cible n’aide pas forcément au référencement local, en revanche il peut améliorer la vitesse de chargement du site et donc l’expérience utilisateur.
Une fois ces aspects techniques réglés, vous pouvez passer à l’étape suivante : la création du contenu et son optimisation SEO.